Levé à 7h, comme la veille le vent est annoncé modéré faiblissant à mi-journée. Malgré ma réflexion et ma préparation, mon départ n’a pas été bon. J’ai refait la même erreur d’appréciation de l’effet du vent et je me suis retrouvé en travers du catway, affolement du voisin . Il ne faut pas que dans cette configuration je tienne par l’arrière, à tribord en l’occurrence, par crainte de l’effet de la marche arrière me portant sur babord. Car du coup, le vent fait pivoter l‘avant du bateau l’arrière étant en point fixe, même si je choque rapidement l’aussière passée en double. Et je ne suis pas allé assez vite à la barre alors que j’avais détaché la pointe avant et que je tenais le bateau, avec elle dans la main, bien collé au catway.

Ça me met en rogne, combien d’erreurs avant d’être serein ? Résolution, à l’arrivée s’il y a du vent ou du courant, je mets ma fierté dans ma poche et je demande une assistance soit de (futur) voisin soit de la capitainerie. Et pour partir, pareil , en général on trouve toujours quelqu’un et les gens se précipitent pour aider s’ils voient un bateau en difficulté.

A 9h30, voiles hissées, en route vers La Trinité, il y a plus de vent qu’annoncé et je marche avec un vent légèrement sur l’arrière entre 5 et 6 nœuds, puis au petit largue ( entre près bon plein et vent de travers) j’approche même les 7 nœuds. Satisfaction un moment d’avoir trouvé le bon réglage des voiles qui rend le bateau bien équilibré (pas besoin de corriger sans cesse sa direction avec la barre) et rapide. Mais quand le vent dépasse les 15 noeuds, il faudrait prendre un ris pour l'équilibrer. Je préfère choquer un peu les voiles et avancer à 5 noeuds .

Je trouve sans difficulté les diverses bouées qui balisent ma route et je suis à environ 2 miles de mon but quand le vent tombe autour de 9 nœuds , et ma vitesse autour de 3. Ça me convient, je ne suis pas pressé et c’est fatiguant par petit temps de chercher le meilleur réglage. J’ai bien fait de me lever tôt. J’ai quand même bien marché, 20 miles en 4h.

L’équipier chevronné pressenti pour les deux semaines suivantes s’est désisté, j’irai faire ma croisière vers la Vendée en solo, mais sans forcer : petites étapes et journées de récup. Faut pas se forcer à quitter un port, attendre d’en avoir envie, sauf impératifs météo.

Je partirai lundi en début d’après-midi, vers Houat ou Hoedic , petite étape.