Madeleine, sportive de 62 ans, m'a rejoint pour cette sortie en principe calme du point de vue météo après le grand frais du samedi. Bien que n'ayant à son actif récent qu'un stage initiation de deux semaines à la MACIF, Madeleine s'est montrée très bonne équipière et profitant des 20/25 noeuds de vent NW, nous n'avons pas mis trois heures pour rejoindre le port d'Argol à Hoedic. Pointes à 8 noeuds au speedo mais plutôt 6 sur le fond, sans-doute dues aux vigoureuses poussées des vagues. Avec tout dessus, CAMILOU s'est bien comporté. Bonne surprise à Hoedic, nous avons pu utiliser une des six places sur le nouveau ponton. Arrivés assez tôt pour s'offrir une promenade sur l'ile, que je rêvais de re fouler depuis que j'ai acquis Camilou. Le lendemain, il était prévu un vent de NW autour de 15 noeuds et nous avions préparé une route de contournement d'Hoedic par le sud puis rentrée dans la baie par le Béniguet. Dès que nous sommes sortis, nous avions en fait plus de 20 noeuds et un temps maussade. Notre projet n'était pas raisonnable, j'avais passé une mauvaise nuit ayant dû me lever par trois fois pour des drisses qui s'obstinaient à battre dans un vent forcissant. Du coup, nous avons pris un ris d'emblée pour rentrer en tirant des bords vers La Trinité que nous avons atteint en 4 heures, Madeleine barrant sans discontinuer! Avec ce vent, CAMILOU se comporte bien, avec une pointe speedo à 9,6 noeuds, qui ne mesure bien sûr pas la vitesse sur le fond. Mais çà fait quand même plaisir. Autre grande satisfaction, on voit clairement sur la trace que nous tirions des bords presqu'à 90 degrés, alors que dans mes navigations précédentes on ne faisait pas mieux que 120, sauf justement quand je suis rentré de Brest où là aussi j'étais au près avec un ris et génois. J'en conclus, qu'au près, même peut-être avec moins de 20 noeuds, j'ai intérêt à prendre un ris. Le bateau restait trop ardent, j'ai relâché le charriot et choqué un peu la grand-voile qui n'avait pas une très bonne forme sans que cela ralentisse la vitesse. Pourtant, je n'avais pas la force de border à plat le génois, les penons internes n'ont jamais été horizontaux de façon stable. Avec un équipage plus aguerri, ce serait intéressant de voir si en roulant le génois et en établissant la trinquette, dans des conditions similaires, on serait mieux et aussi rapide. En arrivant vers La Trinité, le vent est tombé à 15 noeuds avec des risées à 20, la vitesse aussi autour de 4,5 noeuds et Madeleine, habituée aux vitesses turbo, s'est plainte qu'on n'avançait pas! Ah la jeunesse!