Mardi 12, je suis avisé que le travail est fini, gréement vérifié, réflecteur posé. Et puis, sans m attendre, le chantier a remis le bateau à l eau et amarré à Pen Mané : ils étaient pressés. J avais alerté Jean, avec qui j avais navigué en mai dernier, qui etait dispo pour m accompagner à La Trinité, nouveau port d attache. Le mercredi, j ai donc rapporté sur Camilou toutes mes affaires, j ai nettoyé le pont, fait le plein d eau, je suis allé faire l avitaillement, en prévision d un trajet en deux jours. Puis je suis rentré à bord. Le lendemain, je suis retourné à la Trinité, y ai laissé la voiture, avant de prendre le car d Auray pour revenir en train à Lorient puis Pen Mané, à 16h. J avais chiadé la météo et la nav et j en avais conclu que si on pouvait, il faudrait mieux faire le trajet d une traite, sans escale à Groix. D autant que sdi le couvre-feu passait à 18h. Rdv était donc donné à 8h à Jean le vendredi. Il a été ponctuel, et à 8h30, on essayait de partir: VE et 4h avant PM: beaucoup de courant et toujours le comportement difficile en marche arrière. La tenue par une longue pointe arrière à tribord n a pas empêché le bateau de coller sur la poupe du bateau à côté. Les tentatives de départ sur garde avant babord n arrivaient pas à décoller suffisamment. On s est retrouvé en travers de notre place. Alors, par bonheur, j avais juste avant le départ acheté une aussière de 30 m qu on a frappée sur le catway d à côté, heureusement libre de bateaux, et on pu ainsi tirer l arrière de Camilou et sortir celui-ci. A 9h15 on était enfin partis. Hélas, en laissant sur tout notre côté babord, que j avais tant briqué, une belle trace d éraflure. Il faisait très beau, mais peu de vent. Tantôt au largue sous spi asymetrique, j ai même empanné le spi pour la première fois, tantôt au moteur, on a longé la presqu ile de Quiberon. Il faut zoomer la photo ci dessous

1611420595918_0_IMG_20210115_150546.jpg, janv. 2021

Je m étais fait sur la carte un checkpoint de décision vers 15h30. Les conditions etaient bonnes pour passer La Teignouse, au moteur hélas, et mon corps demandait grâce : c etait la première nav depuis 4 mois pleins ! Ce qu on a donc fait, et immédiatement après on a eu un bon vent pendant une demi heure, au près. On a tiré le bord final au moteur, pour arriver avant la nuit, le vent étant tombé. On s est amarré sans problème et j ai tout laissé en plan pour ramener Jean à sa voiture à Pen Mané et pour me rentrer à Auray avant le couvre-feu. Quand j ai vu le temps le lendemain, je me suis félicité d être rentré directement. Je suis retourné au bateau pour tout ranger. Heureusement que Jean était dispo. Il fallait absolument amener le bateau à son nouveau port pour plein de raisons rapidement après sa remise à l eau, et j étais résolu à le faire en solo si besoin. Je pense que pour le départ j aurais sollicité l aide de la capitainerie de Locmiquelic, que je n aurais pas mis le spi et que je serais resté au moteur encore davantage. Mais c était limite. Un grand merci à Jean, reparti bosser sur un bateau en mission scientifique, il y est responsable des moteurs. Il me reste à préparer des sorties en équipage, très compliqué avec ce couvre-feu