J ai donc rĂ©alisĂ© mon plan, laisser le bateau Ă  Audierne, honorer mon rdv medical avec mon fils Ă  Limoges, et revenir le samedi Ă  Audierne. D oĂč je suis reparti dĂšs 15h, au grand largue, vent 15 Ă  22 voire 25 noeuds. Je n ai pas pris de ris car au portant, mais le pilote est incapable d empĂȘcher les auloffĂ©es, malgrĂ© la grand voile choquĂ©e au max. Heureusement, j avais prĂ©parĂ© comme d habitude ma nav avec dans ma poche un papier avec toutes les balises et les caps successifs, de plus il faisait beau et je voyais bien celles ci. AprĂšs coup, je pense que j aurais du prendre un ris. De plus, je n ai pas su gĂ©rer le foc, deventĂ©, et qui battait constamment. Je ne pouvais pas lĂącher la barre pour avancer son charriot. En fait, j aurais pu le mettre en ciseau, mĂȘme sans ĂȘtre plein vent arriĂšre, mais je ne voulais pas risquer cette allure. Toujours est il qu on a foncĂ© car deux heures aprĂšs j etais Ă  un mille environ de Pen Marc'h. Et lĂ , les ennuis ont commencĂ© : ecoutes de foc autour de l etai, foc lui m et mĂȘme enroulĂ©, j ai dĂ» m ecarter de ma route pour utiliser le pilote et debrouiller tout cela, je passe les dĂ©tails. Enfin, au prix d acrobaties sur la plage avant et de plusieurs empannages successifs. J ai au bout d une heure et demi pu passer la pointe et et monter au travers vers ma destination. Mais contrairement aux previsions, le vent ne mollissait pas et mĂȘme au travers, grand voile dĂ©bordĂ©e, j avais Ă  la barre du mal Ă  contrer les auloffĂ©es. Au moins, le foc bordĂ©, ne m embĂȘtait plus. Enfin, Lesconil Ă  20h30, devant l entrĂ©e j ai pu affaler et prĂ©parer l amarrage, peniblement car crevĂ©. Accostage solo sans problĂšme J etais Ă©puisĂ©, et j ai mĂȘme eu un episode d hypoglycĂ©mie. Du coup, j ai evidemment dĂ©cidĂ© de rester une journĂ©e Ă  Lesconil pour rĂ©cupĂ©rer, bien qu il y aura moins de vent a partir de lundi et que je ne peux donc pas prevoir exactement ma prochaine escale.