J'ai laissé ma voiture vendredi 26 à Pen Mané, nouveau port d'attache de Camilou à Locmiquelic. Puis j'étais je suis rentré en train à Auray depuis la gare de Lorient atteint par batobus (et bus) qui part de cette même marina, ce qui est très pratique. Enfin, je suis allé en car de Auray à la Trinité samedi , travailler sur diverses choses au bateau où François L. m'a rejoint pour dîner . Ainsi, nous avons pu partir assez tôt le lendemain pour Belle-Ile , le vent étant de secteur ouest, on avançait bien. J'aurais voulu aller à Hoedic, mais cela nous rallongeait trop. L'option retenue était de passer par le Béniguet à l'ouest de Houat et de mouiller juste au sud de l’île pour déjeuner. Le temps n'était pas très bon, nuages, averses et houle, mais assez bonne visibilité. On a perdu du temps à enrouler le génois pour mouiller, un petit problème réparé mais du coup j'ai décidé de continuer vers Belle-Île sans s'arrêter et de déjeuner en route, vu l'heure. Nous avions opté de passer la nuit à Sauzon, seule possibilité raisonnable par ce temps. On a donc longé Belle-Ile au près, dans la bruine et la brume, très romantique,

IMG_20200628_163105.jpg, juil. 2020

jusqu'à Sauzon et le ciel s'est alors dégagé d'un coup, très beau soleil. On s'est embossé (attaché à l'avant et à l'arrière à deux coffres), à côté d'un autre bateau dans la même situation. C'était déjà beau qu'on ait eu de la place!

IMG_20200628_193853.jpg, juil. 2020

On a alors inauguré le "bib" , c'est-à-dire l'annexe gonflable pour aller au port, boire un coup et se promener dans ce petit village très pittoresque. François m'a livré une explication pour toutes ces maisons aux couleurs vives : les pêcheurs finissaient la peinture utilisée pour leurs bateaux sur leurs façades.

IMG_20200628_194056.jpg, juil. 2020

Le lendemain matin, tôt, on est parti pour Groix , environ 18 miles, mais au près, le vent étant toujours de secteur ouest 15 à 20 noeuds et très vite on a pris un ris, (réduit la grand-voile ). temps de nouveau bruineux, couvert, assez forte houle qui rendait mes séjours dans la cabine, pour faire la navigation, très pénibles. Un pré mal de mer au point que j'ai éprouvé le besoin de barrer un peu. Le reste du temps on était sous pilote automatique, pendant que François recherchait le réglage de voile optimum; il y a réussi, on dépassait souvent les 4 noeuds. On avait choisi de mouiller devant une plage en théorie protégée des vents d'ouest, dite des grands sables, sur laquelle on est arrivés pile poil. On est arrivés assez tôt, le soleil est réapparu. On aurait pu poursuivre jusqu'à Locmiquelic directement, mais j'avais besoin de me reposer, de profiter du soleil, devant cette côte assez jolie. François, lui, a préféré gonfler l'annexe, ramer jusqu'à la plage, il y a fort bien réussi malgré le vent assez fort, et se promener jusqu'à la pointe des Chats. La nuit a été fort pénible, la houle faisant rouler le bateau comme un tonneau. François qui dort à l'avant a entendu l'ancre chasser et est sorti pour rajouter de la chaîne au mouillage. C'est une expérience qu'il a connu avec son bateau à moteur. Enfin le matin est apparu, avec un temps couvert mais sans pluie et moins de vent. On a lâché le ris et au petit largue on a rejoint la rade de Lorient en une heure et demi environ, c'était beaucoup plus agréable que la veille. On a pu remonté la rade à la voile aux deux tiers, puis au moteur on est allé s'amarrer à la place que le port m'avait donnée. A cause du courant, j'ai dû m'y prendre à trois fois...

On a tout rangé, puis François est parti, on est venu le chercher en voiture, et je regretterai beaucoup cet équipier. Il ne sera plus disponible de l'été, il m'a énormément aidé, plus qu'aidé, toujours cool. Je suis rentré à mon tour après avoir déjeuné sur place et vaqué à divers trucs...